Non-tissés de peintre : les qualités du tissu associées à celles du plastique

Pour les non-initiés, une bâche de peinture peut sembler secondaire. Après tout, mieux vaut se concentrer sur la peinture, les enduits ou les pinceaux que perdre son temps à choisir une simple protection de sol. Sans doute. Cependant, choisir une bâche qui soit à la fois pratique, performante et réutilisable n’est pas négligeable pour autant ; une bâche qui se déchire ou que la peinture traverse peut avoir des conséquences désastreuses. Parmi les bâches de protection commercialisées figurent les bâches non tissées, qui présentent de nombreux avantages.

Comment sont fabriquées les bâches non tissées ?

Mais qu’entend-on exactement par bâches non tissées ? Les protections non tissées se distinguent à la fois des modèles traditionnels en plastique et de ceux en tissu. Il s’agit en quelque sorte d’un matériau intermédiaire, hybride, qui n’est tout à fait ni l’un ni l’autre. Des premiers, elles reprennent les matériaux, puisqu'elles sont fabriquées à partir de polymères synthétiques, que ce soit le PET (polytéréphtalate d’éthylène), le PBT (polytéréphtalate de butylène), le PVC (chlorure de polyvinyle), le PP (polypropylène) ou encore le PE (polyéthylène). Cependant, si les matières premières sont les mêmes, les produits finis diffèrent sensiblement. Des seconds, les protections non tissées ont l’aspect. Illustration : les masques de protection, en particulier ceux que les hommes et les femmes de tous les continents ont dû porter pendant les longs mois lors de l’épidémie de Covid-19. Cette protection légère et efficace permet de bloquer les microgouttelettes et les particules virales, tout en laissant passer l’air. Des masques en plastique joueraient parfaitement le rôle de barrière protectrice, mais ils empêcheraient toute respiration. Cependant, si les non-tissés ressemblent à des tissus, ils s’en distinguent par certains côtés. Ainsi, les fibres qui les constituent ne sont pas tissées entre elles, mais simplement disposées aléatoirement les unes à côté des autres. La solidité d’un tel matériau dépend alors, d’une part de la résistance des fibres elles-mêmes et d’autre part des forces qui les lient les unes aux autres. Cette liaison peut se faire par friction – comme dans le cas du feutre –, par cohésion ou par adhésion.

Quels sont les avantages de ces bâches ?

S’ils ont l’aspect du tissu, les produits non tissés ont aussi certaines des propriétés des bâches et protections en plastique. C’est notamment le cas pour ce qui est de l’imperméabilité. Lorsqu’un liquide – de la peinture, en l'occurrence – est renversé sur le tapis non-tissé, il reste à la surface. Il suffit alors de le nettoyer. D’autres non-tissés ont même la capacité d’absorber les liquides répandus et de les retenir, sans les laisser traverser le matériau. Ils peuvent dans certains cas absorber un poids plusieurs fois supérieur à leur propre poids. Cette faculté est la garantie que les sols protégés par la bâche ou le tapis non tissé restent parfaitement épargnés par les taches et autres souillures.

Les tapis et les bâches de protection non tissés sont également préférables pour la sécurité. Contrairement à leurs équivalents en plastique, généralement glissants, les non-tissés offre une bonne adhérence. Marcher et se déplacer sur ces revêtements temporaires sont sans risque. En outre, leur épaisseur supérieure et leur composition assurent un meilleur amorti et un plus grand confort, notamment lorsque l’on doit travailler à genoux. Ils forment alors une sorte de rembourrage très appréciable. On peut à cet égard faire un parallèle entre les revêtements de sol en vinyle et la moquette. Autre point fort non négligeable des bâches de peinture non tissées : elles sont le plus souvent réutilisables. À condition bien sûr de ne pas y renverser un pot de laque rouge carmin.